Châssis
Le châssis se compose de 8 modules de 2,2m par 1,1m disposés en 4 x 2 et entièrement réalisés en bois (pieds y compris). Ils ont été assemblés par vissage en de multiples endroits. Nous les avons recouverts par des plateaux de 12mm d'épaisseur en aggloméré, collés et vissés. Il faut préciser qu'avec le recul, et si nous devions démarrer ce projet à l'heure actuelle, nous choisirions plutôt des plateaux en lamellé-collé dont la rigidité est nettement supérieure.
Pour terminer, nous avons ajouté une isolation phonique sous forme de plaques de liège mesurant 50 x 20cm (épaisseur 3 mm) qui ont été collées et agrafées; l'expérience nous a démontré que les bénéfices qu'on pouvait attendre de cette isolation phonique sont limités. En effet la colle blanche après séchage ôte une partie des propriétés phoniques du liège ! Après quelques mois nous avons complété les 4 pieds par deux pièces supplémentaires destinées à améliorer la rigidité de l'ensemble.
Ultérieurement nous avons également procédé au percement de plusieurs trous d'homme afin que l'accès à certaines zones de la maquette soit plus aisé. Pour terminer nous avons encore amélioré la rigidité de l'ensemble en ajoutant à divers endroits des croisillons en bois également collés et vissés. Cela dit, le sol plutôt inégal de notre local nous cause quelques soucis d'équilibre qu'il faudra bien, un jour ou l'autre, résoudre pour éviter de voir nos compositions à terre au moindre choc. Nous envisageons, à ce propos, de doter nos pieds de semelles en caoutchouc épais qui compenseront les inégalités du sol.
Avec le temps, pourtant, ces châssis (ou tout au moins leur conception) ont démontré des faiblesses structurelles évidentes qu'il n'est plus possible de corriger, de plus le matériel déjà posé n'autorise pas un redressement de l'ensemble.
Voie
Lorsque nous avons débuté les travaux de construction de notre première maquette dans les locaux de Vaulruz, nous avons effectué un investissement assez important en voies Arnold car leur roulement assez "doux" nous avait plu, de même que les rails et traverses qui était directement teintés dans la masse. Nous nous sommes vite aperçus que cette relative qualité existait au détriment d'autres aspects non moins importants :
- perte de puissance dûe à une résistance électrique plus élevée que pour de la voie conventionnelle
- souillure plus importante et nécessitant donc un nettoyage accru.
Nous ne pouvions envisager de détruire ce stock tant et si bien que nous en avons utilisé la grosse partie pour réaliser la gare de Chiasso ainsi que certains des réseaux qui devaient en partir.
Les gares de Romont et de Genève (ex-Montreux) sont construites avec de la voie PECO (en code 80) et certains réseaux ont été partiellement réfectionnés avec cette même voie. La différence est remarquable et l'agrément d'utilisation lié aux moteurs lents Lemaco que nous avons implantés dans ces deux gares fait désormais l'unanimité même si leur fonctionnement est un peu bruyant... En certains endroits difficiles d'accès nous avons opté pour les moteurs de la marque MTB en 2016.
Pour permettre la circulation de trains longs et lourds nous avons décidé de limiter les rampes et pentes à 25 pour mille maximum, cette valeur s'est parfois modifiée, à notre corps défendant, suite aux modifications structurelles de nos châssis dont il est fait mention ci-avant. Dans la mesure où certains réseaux ont été construits en utilisant des tiges filetées nous avons essayé de corriger ce qui était possible de le faire avant de construire, poser et assembler les éléments de décor.
On ne peut qu'encourager nos lecteurs à envisager une telle méthode de construction car elle permet des réglages de pentes ou rampes très précis et surtout modifiables ultérieurement en fonction de l'évolution de la construction du réseau.